cancer de la prostate
Bien qu’identifié comme une tumeur maligne, le cancer de la prostate offre une bonne espérance de vie et se retrouve même qualifié de « maladie chronique » dans certains cas. Toutefois, il importe de connaître les points clés sur cette maladie, afin de l’identifier au plus tôt et circonscrire son évolution pour mieux l’éradiquer.

Les stades du cancer de la prostate

La tumeur maligne du cancer de la prostate naît dans cet organe à la fois tractus urinaire et reproducteur masculin. Les médecins font état de trois stades, en fonction de son avancée :

  1. au premier stade, la tumeur demeure localisée dans la prostate ;
  2. au deuxième stade, elle gagne les organes attenants ;
  3. au troisième stade, elle est considérée comme métastatique, car elle s’est propagée dans des organes éloignés de la prostate, dont les ganglions lymphatiques, les poumons, le foie et les os.

L’estimation des risques de récidive, ainsi que l’espérance de vie du cancer de la prostate, sont conditionnés par l’avancement de la maladie. Cela signifie qu’une tumeur de taille importante, mais restant localisée à la prostate, est plus facile à traiter qu’un cancer moins imposant, mais s’étant étendu à d’autres tissus du corps.

Les caractéristiques du cancer de la prostate

  • La tumeur provoquant le cancer de la prostate est dans 90 % des cas un adénocarcinome. Il s’attaque initialement aux cellules épithéliales constituant le tissu du revêtement de la prostate. Cette forme de cancer est la plus facile à soigner, car elle touche majoritairement des hommes âgés et son évolution est lente.
  • Les 10 % restant sont des sarcomes et des carcinomes de la prostate.
  • Rares sont les cas de cancer de la prostate avant 50 ans. Passé cet âge, le risque croît progressivement. L’âge de dépistage atteint son pic aux alentours de 70 ans.
  • Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme, avec 54 000 nouveaux cas environ dépistés chaque année en France (chiffre de 2011). Bien qu’il ne touche pas les femmes, en valeur absolue, ce chiffre le place comme le premier cancer pour l’ensemble de la population.
  • Les antécédents familiaux de cancer de la prostate sont considérés comme un facteur de risque.
  • Les hommes d’origine afro-antillaise sont les plus touchés par cette tumeur.
  • L’exposition aux pesticides, en particulier la chlordécone, est une piste explorée par les chercheurs, comme constituant un facteur aggravant.

Le dépistage du cancer de la prostate

  • Le dépistage du cancer de la prostate est effectué par le médecin généraliste qui procède à un toucher rectal, après avoir interrogé le patient sur les signes avant-coureurs.
  • S’il constate une anomalie de la taille ou de la consistance de la prostate, le médecin prescrit un dosage du PSA dans le sang (antigène spécifique de prostate). Si cette analyse confirme ses doutes, il dirige son patient vers un urologue qui réalise un bilan d’imagerie et une biopsie prostatique, sous anesthésie locale.
  • En l’absence de visite de contrôle chez le médecin, certains signes distinctifs doivent inciter le patient à prendre rendez-vous rapidement : infection de l’appareil urinaire, présence de sang dans les urines ou dans le sperme, incapacité à uriner, douleurs dans le bas du dos ou dans les os.

Les traitements du cancer de la prostate

Chaque cas est unique. Il revient à un collège de médecins de déterminer le traitement adéquat au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). Cette rencontre rassemble au minimum trois médecins dont les spécialités médicales diffèrent : oncologue radiothérapeute ou médical, urologue, anatomopathologiste, etc.

Le traitement dépend de :

  • la localisation de la tumeur ;
  • son stade d’évolution ;
  • son type histologique, c’est-à-dire le type de cellules impliquées ;
  • son grade qui correspond à son degré d’agressivité.

Les protocoles mis en place pour soigner le cancer de la prostate

Lorsque plusieurs traitements sont envisageables, les médecins les exposent dans le détail au patient à qui il revient de trancher, une fois qu’il a été informé des tenants et aboutissants. Les dispositifs proposés sont la :

  • chirurgie ;
  • radiothérapie externe ;
  • curiethérapie ;
  • hormonothérapie.

Le suivi du cancer de la prostate

Le médecin traitant demeure en relation avec les spécialistes durant le traitement et le suivi. Cela permet de mettre en place des protocoles pour gérer les effets secondaires du cancer de la prostate et de son traitement : fatigue, douleurs, troubles alimentaires, urinaires ou de la sexualité, ainsi que les difficultés psychologiques.

Article actualisé en mars 2022